Broutards Les engraisseurs à la manœuvre
La sécheresse oblige les éleveurs à vendre alors que la demande italienne est peu soutenue. Les engraisseurs cherchent à profiter de ce déséquilibre. Le marché tend à s’engorger avec des retards d’expédition observés dans certaines structures.
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L’ambiance est morose dans les campagnes, car les écarts de valorisation entre le mois de juillet et aujourd’hui sont conséquents : plus de 100 € sur un broutard de 400 kg. Ce mauvais commerce augmente le désarroi des éleveurs, qui voient fondre leur stock de fourrages et s’inquiètent pour cet hiver.
Dans le centre du pays, les bons charolais U de 400 à 450 vaccinés contre les sérotypes 4 et 8 de la FCO, fièvre catarrhale ovine, depuis plus de 60 jours se valorisent entre 2,40 et 2,50 €/kg vif. Les tarifs se dégradent sur l’ensemble des cadrans, mais également dans les centres de regroupement des coopératives ou groupement de producteurs.
La tendance se durcit également pour les animaux expédiés vers l’Espagne avec des engraisseurs qui peinent à écouler leurs marchandises même si quelques bateaux sont affrétés pour les pays tiers. Cette tendance baissière se répercute sur les broutards plus légers dans le grand Ouest avec des engraisseurs qui se mettent également en position d’attente. Les tarifs ont chuté de 20 € par tête sur le marché de Châteaubriant. Les charolais ou limousins de 250 à 300 kg sont valorisés entre 700 et 840 € par tête, voire moins pour les sujets de conformation plus commune.
Les blonds d’Aquitaine de qualité résistent assez bien avec des cours stables à Agen ou Cholet. Les mâles U de 250 à 300 kg se négocient autour de 3,70 €/kg vif.
En femelles, l’offre est insuffisante pour la demande en bonnes charolaises ou limousines préparées pour l’exportation ce qui assure un commerce assez fluide. Les tarifs se tiennent entre 2,65 et 2,70 €/kg vif dans les bonnes charolaises et entre 2,70 et 2,80 €/kg vif dans les limousines de 300 à 350 kg à destination de l’Italie. Le commerce est calme vers l’Espagne avec des tarifs stables, mais peu élevés, de 450 à 650 € par tête.
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